Dans le cadre de sa stratégie de transition écologique, le gouvernement français a défini des objectifs d’amélioration de la « productivité des ressources », c’est-à-dire la capacité à créer de la valeur économique à partir d’une quantité donnée de matières premières. L’objectif est double : réduire l’impact sur l’environnement de notre économie, et réduire notre dépendance vis-à-vis des producteurs de certains matériaux.
En particulier, un plan de programmation des ressources minérales de la transition bas carbone spécifie les besoins de la France dans 4 grands domaines : le photovoltaïque, le stockage stationnaire et les réseaux, la mobilité et l’éolien. Pour la filière photovoltaïque, ce plan a donné lieu à la rédaction d’un rapport détaillé sur les choix technologiques, les enjeux matières et les opportunités industrielles de la France. L’équipe de ROSI est heureuse d’avoir contribué à ce travail qui donne une vision claire des problématiques industrielles auxquelles nous faisons actuellement face.
Les enjeux relatifs à la disponibilité et la capacité de production de l’argent et du silicium de qualité photovoltaïque sont clairement identifiés comme des aspects critiques pour l’industrie mondiale. La France est fortement dépendante d’acteurs étrangers et notamment chinois pour ces 2 flux de matières. Les recommandations du rapport appellent ainsi à mieux comprendre les chaînes d’approvisionnement mondiales, et à développer les sources françaises et européennes pour ces matériaux. Aux côtés de l’éco-conception qui limite la demande de matières et facilite leur recyclage, le développement de l’économie circulaire est l’axe de travail prioritaire identifié par les auteurs du rapport.
ROSI soutien particulièrement la fixation d’objectifs de recyclage spécifiques pour les matières critiques de l’industrie photovoltaïque. Bien qu’ils ne représentent qu’une faible partie de la masse totale des panneaux, le silicium et l’argent renferment l’essentiel de la valeur des matières, et leur recyclage est essentiel à la création d’une économie circulaire pour l’industrie photovoltaïque. Les objectifs actuels portant uniquement sur la masse totale recyclée ne sont pas suffisamment incitatifs pour accélérer le déploiement d’une filière de recyclage à haute valeur ajoutée. Le rapport recommande également de soutenir l’industrialisation des procédés de recyclage comme ceux développés par ROSI. Le soutien continu de l’ADEME et de BPI France est en effet essentiel à notre développement industriel.